StaR-Elec : un standard d’échange pour partager les données des ouvrages électriques, de la conception jusqu’au récolement

Le 10 novembre 2022, la Commission Nationale de l’Information Géolocalisée validait ce standard, élaboré par un groupe de travail sous l’égide de l’Afigéo.

Guillaume MALARD, Enedis, en charge de l’animation du GT nous partage les dernières nouvelles.

Quelles problématiques vise à résoudre ce standard ?

Actuellement, les exploitants de réseaux électriques s’appuient sur des formats et spécifications de récolement des réseaux qui sont variés et qui leur sont propres. Cette hétérogénéité occasionne un certain nombre de difficultés pour :

  • les entreprises de travaux, maitres d’œuvre et bureaux d’études qui doivent s’adapter à chaque exploitant, et ainsi disposer de nombreux outils informatiques
  • les exploitants et maîtres d’ouvrages qui peinent parfois à faire respecter les spécifications, si l’entreprise de travaux n’en est pas familière

Par ailleurs, les échanges entre maîtres d’ouvrage et bureaux d’études sont aujourd’hui rarement structurés : les interlocuteurs s’échangent des plans et fichiers pdf, ce qui va engendrer soit la ressaisie d’informations si elles doivent être réexploitées, soit la perte de ces informations si la ressaisie est trop coûteuse en temps.

A l’heure du déploiement des démarches BIM dans le bâtiment (Building Information Modeling), l’ingénierie des réseaux électriques se dote d’ambitions numériques concrètes en reprenant ses principaux concepts !

Quels réseaux sont concernés ?

Tous les réseaux électriques sont concernés par ce standard : éclairage public, distribution, signalisation, transport.

Une des conditions du succès de StaR-Elec est en effet son appropriation par une majorité des exploitants et maîtres d’ouvrage, afin d’entraîner tout l’écosystème des bureaux d’études, géomètres-topographes et entreprises de construction dans la démarche.

Le groupe de travail StaR-Elec était ainsi constitué de représentants des entreprises de travaux, de la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies), des distributeurs d’électricité, exploitants de réseaux de d’éclairage public, éditeurs de logiciels et de bureaux d’études.

Partait-on de zéro ?

Validé en septembre 2019, le standard StaR-DT permettait déjà la description générique de réseaux dans le cadre de la réponse aux DT-DICT.

C’est en partant de cette base qu’a été imaginé le StaR-Elec. De manière générale, tous les standards métier de réseau validés par le CNIG assurent une cohérence avec StaR-DT.

Et depuis fin 2022, que se passe-t-il ?

StaR-Elec étant validé, il n’est pas toutefois suffisant en l’état pour échanger des données.

En effet, s’il donne un cadre global pour décrire des ouvrages électriques : définitions des classes, des attributs, des principes de topologie, des principaux cas d’échanges dans les projets… il reste à le décliner dans des spécifications d’échange détaillées entre les acteurs.

En pratique, cela revient à préciser pour un cas d’échange donné :

  • Les objets attendus parmi ceux disponibles dans StaR-Elec
  • Les attributs attendus, avec les listes de valeurs qu’ils peuvent prendre, s’ils sont obligatoires ou facultatifs…
  • Les contraintes de topologie entre les objets, si différentes de celles du StaR-Elec.
  • Si besoin, des objets attributs et relations peuvent être ajoutés !